samedi 17 avril 2010

Deep Blue Sea

Non, Deep Blue Sea n'est pas qu'une chanson de Grizzly Bear, c'en est aussi une de Piers Faccini (et peut-être la plus belle). C'est en l'occurrence la chanson qui a clos son concert d'hier soir, avec de superbes harmonies vocales, bien qu'étant seul sur scène.

Mais commençons par le commencement. Après une première partie qui ressemblait fort à un mauvais groupe de lycée où l'ordinateur faisait le plus gros du boulot, Piers vient installer ses instruments puis quitte la scène. Il joue seul ce soir et on le retrouve quelques minutes plus tard au milieu du public, chantant A New Morning avec pour seuls instruments quelques grelots. Cela donne le ton de la soirée, un concert intimiste, sans fioriture et chaleureusement accueilli par le public, venu nombreux.

Alternant entre morceaux de ces trois albums, Piers a rapidement convaincu. Très à l'aise sur scène, il nous annonce qu'il profitera du fait d'être seul sur scène pour essayer de nouvelles choses, pour "jouer au feeling" et faire plus de reprises. Nous avons donc eu droit à des reprises de Bob Dylan (One more cup of coffee) ou du bluesman américain Skip James empreintes de sincérité.

Pour la seconde partie du concert, Piers abandonne sa guitare acoustique pour une guitare folk et nous emmène encore plus loin. En utilisant ses pédales pour créer des boucles, il superpose sa voix, l'harmonica et la guitare qui, sans enlever à la simplicité du concert, lui donnent un peu plus de puissance; nous aurons notamment droit à un magnifique If I. Il conclut le concert en demandant au public de "faire le bourdon" sur sa dernière chanson (qui ne l'était donc en fait pas), que je n'ai malheureusement pas reconnue.

J'ai vendu la mèche un peu plus haut, il y aura des rappels. Deux. Le premier, reprise d'une chanson italienne où on le voit aussi à l'aise en italien qu'en anglais, preuve de sa double nationalité. Le revoilà quittant la scène, mais y revenant assez vite sous les applaudissements du public pour jouer deux chansons, Each Wave That Breaks et Deep Blue Sea. Vous l'aurez compris, ce sont celles que j'ai préférées. Alors après une dernière salve d'applaudissements, on quitte la salle silencieux, des mélodies plein la tête.

lundi 12 avril 2010

Le plus grand groupe du monde

J'ai toujours eu beaucoup de mal à donner une réponse à la question Quel est ton groupe préféré ?
Par méconnaissance sans doute, trop jeune, pas assez d'écoutes. J'ai longtemps cru que mon groupe préféré allait être Sufjan Stevens. Pour un groupe, on peut mieux faire. Alors j'ai creusé, j'ai fouillé, j'ai lu et beaucoup écouté, comme s'il fallait forcément une réponse. 
Jusqu'en fin d'année dernière, toujours rien. Puis un des groupes que je suivais, mais pas plus que les autres, a annoncé un nouvel album. C'est l'occasion de redécouvrir les précédents et dans mon cas de tomber amoureux d'un groupe. 
J'aime quand les percussions rythment un morceau, quand la voix de Matt Berninger se le ré-approprie après que cordes et batterie l'ont fait explosé. Entre douceur teintée de mélancolie et puissance maîtrisée, la musique de The National a une classe folle.
C'est la première fois que j'attends vraiment un album. Et pour une première, l'attente est vraiment grande, d'autant plus que les  premiers morceaux proposés en écoute me plaisent déja beaucoup.

Bernard Lenoir parle de plus grand groupe du monde pour qualifier The National. Je ne suis pas loin de lui donner raison.

Bloodbuzz Ohio, extrait du nouvel album à paraître le 10 Mai, High Violet.