Non, je ne travaille ni pour Kütu Folk Records, ni pour The National, mais encore une fois, je vais revenir sur ces derniers. Ils étaient présents deux soirs de suite cette année aux nuits de Fourvière, à Lyon et je m'y suis rendu mardi soir.
La soirée avait tout pour bien se dérouler: un cadre exceptionnel (le Théâtre antique de Fourvière), le soleil radieux jusqu'en fin d'après-midi et allait jouer sur scène le groupe que j'attendais depuis des mois. Et tout s'est très bien passé. Les cinq membres du groupe accompagnés de Padma Newsome et de leurs trompettiste et tromboniste ont livré un concert d'une heure et quart, parcourant leurs quatre derniers albums, avec une préférence pour les plus récents Boxer et High Violet.
J'étais conquis d'avance mais rien dans leur prestation ne m'a déçu, le son était vraiment très bon de bout en bout, la voix de Matt Berninger est encore plus poignante sur scène que sur disque et les arrangements tout aussi impressionnants. Malgré les absences regrettables de Slow Show et About Today, l'enchaînement des chansons a permis au concert de gagner en intensité au fur et à mesure que la nuit tombait. Je reste fasciné par la facilité apparente avec laquelle les membres de The National parviennent à recréer cet univers électrisé, sous tension perpétuelle qui leur est propre, grâce au jeu de guitares très bien maîtrisé et à la batterie, instrument essentiel chez eux.
Certains leur reprocheront sans doute un concert trop millimétré, sans place pour l'improvisation, mais pour moi, c'est aussi une caractéristique de leur musique, la recherche du son parfait, des arrangements qui collent au mieux aux morceaux...
Je n'avais pas pu m'empêcher de regarder les setlists avant la soirée et même si nous n'avons pas eu de grosses surprises à part Green Gloves qu'ils n'ont pas l'habitude de jouer, j'ai pu apprécier des chansons comme Little Faith ou surtout Runaway, que j'aimais moins sur CD. Et plus encore que ces deux dernières, je suis tombé sous le charme de l'enchaînement Available/Cardinal Song, morceaux que je connaissais mais qui ne m'avaient pas vraiment marqué, c'est un des meilleurs souvenirs de ce concert. Je trouvais la production étrange sur Terrible Love et en effet, j'ai largement préféré entendre cette chanson en conclusion, où ils ont pu se lâcher comme je pense qu'elle le mérite, qu'en ouverture de l'album où elle m'apparait toujours terriblement bridée.
Hormis la courte durée du concert, je ne pourrai reprocher que le fait qu'ils soient passés avant Vampire Weekend, j'aurais préféré quitter Fourvière avec Terrible Love (ou About Today, dans l'idéal) qu'avec Walcott. Mais il est vrai que la grande majorité du public était là pour eux et cela s'est ressenti dans les applaudissements et la danse, même si pour moi, la soirée a beaucoup perdu en intensité entre les deux groupes et le son (bien plus fort pour Vampire Weekend) s'est dégradé. Matt nous a signalé que nous étions le premier public à ne pas applaudir avant la fin de la belle Conversation 16 et je crois que cette remarque peut très bien s'expliquer par l'étrange sensation que j'ai eu de voir un public coupé en deux (en exagérant un poil) : d'un côté les personnes venus pour The National, réceptifs, chantant parfois (ce que c'est bon de pouvoir chanter tout au long du concert!) qui savaient sans doute que la chanson n'était pas terminée et de l'autre, des personnes venues pour Vampire Weekend, qui attendaient les premiers applaudissements venus de la fosse pour s'y mettre aussi ou qui n'applaudissaient pas du tout pour certains. L'association des deux groupes n'était peut-être pas judicieuse, tant le style et l'ambiance (et le public ?) étaient différents...
Je ne serai pas long sur Vampire Weekend, je me suis beaucoup embêté sur les premières chansons, encore plongé dans le concert précédent, jusqu'à ce que A-Punk me réveille et au final, pas de révélation, seules leurs chansons les plus connues m'ont plu (et du premier album en fait), Oxford Comma, Mansard Roof ou Walcott.
Je garde donc un excellent souvenir de ce concert de The National, quelque peu atténué par des circonstances indépendantes du groupe et j'ai hâte de les revoir pour un concert plus long, en tant que tête d'affiche cette fois.
Liens :
Certains leur reprocheront sans doute un concert trop millimétré, sans place pour l'improvisation, mais pour moi, c'est aussi une caractéristique de leur musique, la recherche du son parfait, des arrangements qui collent au mieux aux morceaux...
Je n'avais pas pu m'empêcher de regarder les setlists avant la soirée et même si nous n'avons pas eu de grosses surprises à part Green Gloves qu'ils n'ont pas l'habitude de jouer, j'ai pu apprécier des chansons comme Little Faith ou surtout Runaway, que j'aimais moins sur CD. Et plus encore que ces deux dernières, je suis tombé sous le charme de l'enchaînement Available/Cardinal Song, morceaux que je connaissais mais qui ne m'avaient pas vraiment marqué, c'est un des meilleurs souvenirs de ce concert. Je trouvais la production étrange sur Terrible Love et en effet, j'ai largement préféré entendre cette chanson en conclusion, où ils ont pu se lâcher comme je pense qu'elle le mérite, qu'en ouverture de l'album où elle m'apparait toujours terriblement bridée.
Hormis la courte durée du concert, je ne pourrai reprocher que le fait qu'ils soient passés avant Vampire Weekend, j'aurais préféré quitter Fourvière avec Terrible Love (ou About Today, dans l'idéal) qu'avec Walcott. Mais il est vrai que la grande majorité du public était là pour eux et cela s'est ressenti dans les applaudissements et la danse, même si pour moi, la soirée a beaucoup perdu en intensité entre les deux groupes et le son (bien plus fort pour Vampire Weekend) s'est dégradé. Matt nous a signalé que nous étions le premier public à ne pas applaudir avant la fin de la belle Conversation 16 et je crois que cette remarque peut très bien s'expliquer par l'étrange sensation que j'ai eu de voir un public coupé en deux (en exagérant un poil) : d'un côté les personnes venus pour The National, réceptifs, chantant parfois (ce que c'est bon de pouvoir chanter tout au long du concert!) qui savaient sans doute que la chanson n'était pas terminée et de l'autre, des personnes venues pour Vampire Weekend, qui attendaient les premiers applaudissements venus de la fosse pour s'y mettre aussi ou qui n'applaudissaient pas du tout pour certains. L'association des deux groupes n'était peut-être pas judicieuse, tant le style et l'ambiance (et le public ?) étaient différents...
Je ne serai pas long sur Vampire Weekend, je me suis beaucoup embêté sur les premières chansons, encore plongé dans le concert précédent, jusqu'à ce que A-Punk me réveille et au final, pas de révélation, seules leurs chansons les plus connues m'ont plu (et du premier album en fait), Oxford Comma, Mansard Roof ou Walcott.
Je garde donc un excellent souvenir de ce concert de The National, quelque peu atténué par des circonstances indépendantes du groupe et j'ai hâte de les revoir pour un concert plus long, en tant que tête d'affiche cette fois.
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