Le voilà arrivé, ce samedi soir qui me fait de l'oeil depuis que la programmation du festival a été annoncée. Richard Hawley et les Nits réunis le même soir, un artiste et un groupe auxquels je n'aurais sans doute pas prêté une oreille attentive s'ils n'étaient pas passés si près de chez moi. J'aurais eu bien tort.
On commence la soirée comme la veille, à la petite Coopé avec un folkeux barbu espagnol, Bigott et ses cinq musiciens. Avec ses danses psychédéliques, bien aidées par son déhanché hors du commun, l'homme met en confiance la salle, qui rentre petit à petit dans l'univers de l'artiste. De la musique douce mais parfois rêche, calme mais parfois énervée, pour une belle entrée en matière. La claviériste vient accompagner bigott au chant sur deux chansons, quand . Je ne m'étendrais pas sur l'apport du triangle sur une des chansons mais je retiens Cool single wedding, dead mum walking ou she is my man qui m'ont vraiment plu. Comme le montrent ses amis sur myspace, il a aussi bon goût. Une belle surprise pour ouvrir une belle soirée.
On s'enfuit ensuite de la Coopérative de Mai pour échapper à Hindi Zahra et on se retrouve devant la Sex Room Session des Glums, que je n'avais toujours pas vus en concert. Le son est pourri mais on sent bien qu'eux sont bons. A revoir dans de meilleures conditions rapidement. J'en profite pour signaler que la mini-scène des Sex Room faisait donc office d'une deuxième scène gratuite le samedi et le dimanche, idéale pour combler les temps morts (qu'on n'a pas vraiment vécus samedi soir...) en écoutant des groupes locaux ou des artistes loupés dans d'autres salles.
Pas convaincu par les polonais d'Oszibarack ou les hongrois d'Amber Smith et leur reprise de Gainsbourg, on retourne à la grande Coopé où des sièges ont été installés pour la soirée. Puisqu'on tient encore sur nos jambes, on décide de se lever et de passer le concert des Nits debout, au premier rang. Les Nits, ce sont trois jeunes papys néerlandais : Robert Jan Stips au clavier, Rob Kloet à la batterie et Henk Hofstede, le chanteur principal, à la guitare/banjo/harmonica. Le concert commence sur Hawelka, un titre de leur dernier album dont de nombreuses chansons jouées ce soir en sont extraites. Les Nits, c'est de la pop classe et harmonieuse qui fait parfois penser aux Beatles lorsque les choeurs se mettent en place. C'est aussi des blagues sur Johnny ou les histoires des chansons entre les chansons: des chansons sur Nick Drake se baladant chez Yoko Ono (Nick in the house of John), sur l'été en vieillissant, sur Louis XIV, Elena Ceaucescu et la reine des Pays Bas, sur un homme juif dans un train surnommé Tannenbaum. Mais les Nits, c'est surtout des morceaux très bien orchestrés, qui nous emportent dès le début (le somptueux Cars & Cars) ou dont la fin nous renverse (Departure).
Pas convaincu par les polonais d'Oszibarack ou les hongrois d'Amber Smith et leur reprise de Gainsbourg, on retourne à la grande Coopé où des sièges ont été installés pour la soirée. Puisqu'on tient encore sur nos jambes, on décide de se lever et de passer le concert des Nits debout, au premier rang. Les Nits, ce sont trois jeunes papys néerlandais : Robert Jan Stips au clavier, Rob Kloet à la batterie et Henk Hofstede, le chanteur principal, à la guitare/banjo/harmonica. Le concert commence sur Hawelka, un titre de leur dernier album dont de nombreuses chansons jouées ce soir en sont extraites. Les Nits, c'est de la pop classe et harmonieuse qui fait parfois penser aux Beatles lorsque les choeurs se mettent en place. C'est aussi des blagues sur Johnny ou les histoires des chansons entre les chansons: des chansons sur Nick Drake se baladant chez Yoko Ono (Nick in the house of John), sur l'été en vieillissant, sur Louis XIV, Elena Ceaucescu et la reine des Pays Bas, sur un homme juif dans un train surnommé Tannenbaum. Mais les Nits, c'est surtout des morceaux très bien orchestrés, qui nous emportent dès le début (le somptueux Cars & Cars) ou dont la fin nous renverse (Departure).
Ils nous gratifieront d'une chanson en acoustique, assis sur le bord de la scène, comme pour redonner un peu d'intimité à cette grande salle de la Coopérative de Mai. C'est sur In the Dutch Mountains qu'ils nous quitteront, résumé parfait de leur concert, mêlant finesse et rythmes enlevés. Après cette heure et demie splendide et avec plus de trente ans de carrière au compteur, on se dit qu'ils méritent bien plus de reconnaissance que celle qu'ils ont à ce jour.
Ayant raté les Band of Skulls, on court quand même jusqu'au Magic Mirrors écouter les premiers morceaux de Peter Hook et on y est accueilli par JD the DJ qui lance un "Salut les punks" avant de passer le relais au bassiste historique de Joy Division. Je n'écouterais que les deux premiers morceaux (pour en lire un peu plus sur ces deux concerts, allez donc voir ici); pas vraiment fan du groupe et du son trop fort, je retourne vite à la Coopérative de Mai pour ne pas louper le début du concert de Richard Hawley.
Placement stratégique au premier rang alors que retentissent les premières notes d'As The Dawn Breaks. On comprend vite que la soirée classe n'est pas finie, Richard arrive dans un magnifique costume, la contrebasse et le piano entrent en scène et la batterie fait doucement son apparition. Nous voilà embarqués pour une heure et demie de romantisme et de mélancolie, que les musiciens n'oublieront pas d'accompagner de guitares saturées et de percussions puissantes, passant parfois au premier plan. Au moins six des huit morceaux de Truelove's Gutter, son dernier album, seront joués, des morceaux dont la longueur (Remorse Code, Don't You Cry) a pu en rebuter certains mais qui participe aussi à la mise en place de l'atmosphère planante du concert. Une fois de plus, les musiciens sont particulièrement doués: que ce soit à la guitare 12 cordes ou à la scie musicale, pas un faux pas. Plus encore que ses guitares estampillées HAWLEY, l'instrument principal de Richard est sans doute sa belle voix, grave, rassurante, qui sied à merveille à ses compositions. Je n'ai pas relevé le nom de toutes les chansons mais il est également remonté dans ses anciens disques pour nous jouer un splendide Run For Me. Il ne nous parlera que pour nous remercier et nous présenter ses musiciens mais reviendra volontiers pour un rappel nous interpréter The Ocean et nous laisser "down to the ocean"... Grand moment, grand monsieur, qui aura ravi le public de la salle, mis à part les agents de sécurité, qui disaient vouloir aller réveiller les endormis au fond des gradins... Seul reproche, le pupitre devant Richard, dont on n'a pas forcément compris l'utilité et qui a gêné quelques spectateurs...
Du coup, quand on passe de la grande à la petite salle pour finir sur jj (joakim & jag : joakim et moi) on est frappé par ce que l'on voit: Une chanteuse au micro avec sa guitare et Joakim caché sous sa serviette. Deux jours après, on n'a toujours pas compris ce qu'il faisait sur scène.
Après autant de maîtrise et de raffinement chez les Nits et Richard Hawley, on se demande l'intérêt d'un concert où seul le (beau) chant d'Elin vient se rajouter sur une plage de musique enregistrée. Alors timidité exacerbée noyée dans l'alcool ou véritable foutage de gueule, on ne sait pas mais c'est tout de même dommage car la musique de jj est très agréable et aurait pu être une belle surprise de plus, tant pis, on se contentera des albums.
Vous l'aurez compris, j'ai passé une excellente soirée à Europavox (bien supérieure aux deux précédentes) et je suis au final très content de ce festival. Je redoutais un peu la programmation lors de son annonce, mais j'en suis plutôt satisfait (même si les jeudi et vendredi étaient assez pauvres), voire même heureux d'avoir pu m'intéresser aux Nits et à Richard Hawley. De même pour l'organisation, c'est de mieux en mieux, peu de temps mort, grâce aux Sex Room Sessions notamment et l'ambiance festival était aussi nettement plus présente cette année, tout en gardant des scènes qui rendent possible la proximité avec les artistes.
Ayant raté les Band of Skulls, on court quand même jusqu'au Magic Mirrors écouter les premiers morceaux de Peter Hook et on y est accueilli par JD the DJ qui lance un "Salut les punks" avant de passer le relais au bassiste historique de Joy Division. Je n'écouterais que les deux premiers morceaux (pour en lire un peu plus sur ces deux concerts, allez donc voir ici); pas vraiment fan du groupe et du son trop fort, je retourne vite à la Coopérative de Mai pour ne pas louper le début du concert de Richard Hawley.
Placement stratégique au premier rang alors que retentissent les premières notes d'As The Dawn Breaks. On comprend vite que la soirée classe n'est pas finie, Richard arrive dans un magnifique costume, la contrebasse et le piano entrent en scène et la batterie fait doucement son apparition. Nous voilà embarqués pour une heure et demie de romantisme et de mélancolie, que les musiciens n'oublieront pas d'accompagner de guitares saturées et de percussions puissantes, passant parfois au premier plan. Au moins six des huit morceaux de Truelove's Gutter, son dernier album, seront joués, des morceaux dont la longueur (Remorse Code, Don't You Cry) a pu en rebuter certains mais qui participe aussi à la mise en place de l'atmosphère planante du concert. Une fois de plus, les musiciens sont particulièrement doués: que ce soit à la guitare 12 cordes ou à la scie musicale, pas un faux pas. Plus encore que ses guitares estampillées HAWLEY, l'instrument principal de Richard est sans doute sa belle voix, grave, rassurante, qui sied à merveille à ses compositions. Je n'ai pas relevé le nom de toutes les chansons mais il est également remonté dans ses anciens disques pour nous jouer un splendide Run For Me. Il ne nous parlera que pour nous remercier et nous présenter ses musiciens mais reviendra volontiers pour un rappel nous interpréter The Ocean et nous laisser "down to the ocean"... Grand moment, grand monsieur, qui aura ravi le public de la salle, mis à part les agents de sécurité, qui disaient vouloir aller réveiller les endormis au fond des gradins... Seul reproche, le pupitre devant Richard, dont on n'a pas forcément compris l'utilité et qui a gêné quelques spectateurs...
Du coup, quand on passe de la grande à la petite salle pour finir sur jj (joakim & jag : joakim et moi) on est frappé par ce que l'on voit: Une chanteuse au micro avec sa guitare et Joakim caché sous sa serviette. Deux jours après, on n'a toujours pas compris ce qu'il faisait sur scène.
Après autant de maîtrise et de raffinement chez les Nits et Richard Hawley, on se demande l'intérêt d'un concert où seul le (beau) chant d'Elin vient se rajouter sur une plage de musique enregistrée. Alors timidité exacerbée noyée dans l'alcool ou véritable foutage de gueule, on ne sait pas mais c'est tout de même dommage car la musique de jj est très agréable et aurait pu être une belle surprise de plus, tant pis, on se contentera des albums.
Vous l'aurez compris, j'ai passé une excellente soirée à Europavox (bien supérieure aux deux précédentes) et je suis au final très content de ce festival. Je redoutais un peu la programmation lors de son annonce, mais j'en suis plutôt satisfait (même si les jeudi et vendredi étaient assez pauvres), voire même heureux d'avoir pu m'intéresser aux Nits et à Richard Hawley. De même pour l'organisation, c'est de mieux en mieux, peu de temps mort, grâce aux Sex Room Sessions notamment et l'ambiance festival était aussi nettement plus présente cette année, tout en gardant des scènes qui rendent possible la proximité avec les artistes.