vendredi 14 mai 2010

I think the kids are in trouble...

Je voulais parler d'autre chose. Je voulais attendre d'avoir reçu mon vinyle violet pour en parler, l'avoir écouté au moins une fois en vrai. A l'origine, je voulais même ne pas l'écouter du tout avant de l'avoir reçu. Et puis je n'ai pas pu résister. Je l'ai déjà dit ici, ce groupe m'obsède depuis quelques mois, et plus encore depuis le 19 Avril, jour de la fuite sur Internet de High Violet.

J'ai été plutôt troublé lors de cette première écoute, avec l'impression de me trouver face à un disque extrêmement dense, mais avec des morceaux qui me plaisaient déjà beaucoup. La production assez "crasse", "maison" comme ils le disent, m'a dans un premier temps surpris, puisque tout était très propre sur Boxer, et pas mal dérouté, notamment sur Terrible Love. J'avais beaucoup aimé le morceau lorsqu'ils l'ont joué sur le plateau de Jimmy Fallon (à peu près comme ça) et la version de l'album m'a paru bridée, comme s'ils avaient limité la chanson pour qu'en ouverture du disque, elle ne fasse pas de l'ombre à toutes les autres.

Malgré cela, j'ai succombé. Il faut dire quand même que si la production me gênait parfois, toutes les chansons avaient quelque chose pour me plaire. Le premier coup de coeur a été pour le final d'England, une explosion  avec les cuivres qu'on se plait à attendre pendant la première moitié de la chanson. On retrouve sur ce disque la marque de fabrique de The National (oui, c'est bien d'eux que je parle depuis le début), le mariage maîtrisé des percussions, des cordes et de la voix tourmentée de Matt Berninger. Le tout est en tout cas très cohérent, une mise en tension progressive jusqu'à Afraid of Everyone puis des morceaux plus rythmés (Bloodbuzz Ohio, Lemmonworld), plus pop (Conversation 16), comme pour évacuer cette force, avec une pause sur Runaway, qui repose avant tout sur la voix de Matt.

Je ne peux pas vraiment comparer cet album à leurs précédents, je n'ai pas assez de recul et je ne sais pas comment j'aurais apprécié Boxer ou Alligator si j'avais pu les écouter dans ce contexte. Toujours est-il que c'est une nouvelle fois un très bon album, celui qui me plaît le plus depuis le début de l'année et qui confirme leur statut de groupe préféré, en attendant que celui de plus grand groupe du monde soit officialisé. Sur cette lancée, ça ne saurait tarder.


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