samedi 11 décembre 2010

Novembre en concert

Pour une fois, ce n'est pas totalement de ma faute si rien n'a été écrit sur ce blog depuis presque deux mois, difficile de le mettre à jour sans ordinateur. Du coup, il faut que je rattrape mon retard et je commence par vous parler aujourd'hui des concerts auxquels j'ai assisté depuis novembre. 

 
On peut dire que la période a été particulièrement riche, puisqu'avec le début du mois novembre, ce n'est pas seulement le froid et la neige qui arrivent à Clermont-Ferrand, mais aussi Beach House pour un très beau concert. La formule est simple : une première partie de choix, des cheveux qui caressent un clavier, un Alex Scally à la guitare, tout sautillant bien qu'étant assis sur sa chaise, mais surtout, la voix rauque et ensorcelante de Victoria Legrand. Et en plus de cela, ils font même d'excellentes chansons.

Le concert qui suivra n'a lui, rien de mémorable sinon le public hyper-réactif, n'attendant qu'un geste du chanteur pour bondir. Il s'en donnera d'ailleurs à cœur joie, visiblement très sûr de lui  (qui a dit prétentieux ?); et si vous voulez savoir quel est ce groupe que j'ai tant aimé, en fait, c'était Foals.

On en arrive à la partie Kütu Folk de l'article, j'ai bien essayé d'éviter d'en parler cette fois-ci, mais je me devais de vous raconter le dernier lundi Kütu à la Coopérative de Mai. Cette fois-ci, pour fêter la sortie de I See Mountains (dont je vous reparlerai), ce sont des groupes clermontois qui ont été invités à reprendre les chansons du nouvel album de Leopold Skin (c'est lui qui avait assuré la première partie de Beach House). Il y a eu du (très) bon et du moins bon, mais je retiendrais particulièrement les reprises de Winter Is Coming, qui se mariait parfaitement à la voix de St Augustine, de Goodbye par Kanwi Canaghan malgré un début foireux et la bonne surprise fut Please Get Out! par Christophe Adam et Zak Laughed.

On reste dans les groupes locaux avec la grande première de Garciaphone en trio. D'ordinaire seul, Olivier Perez s'est entouré d'un bassiste et d'un batteur pour ce concert, mais l'ensemble n'est pas assez maîtrisé, la batterie prend le dessus au lieu de servir le chant (et malgré sa présence, les boîtes à rythme, bien utiles en solo, sont toujours là). Pas encore au point, mais avec quelques ajustements, c'est sûrement la formule la plus appropriée pour présenter ces chansons sur scène. 

Une autre déception, ce fut Emily Jane White au Rat Pack le lendemain. Beaucoup de monde dans une si petite salle, beaucoup d'instruments aussi. En ressort alors une impression de confinement désagréable et un concert pas au niveau des attentes que j'en avais. De beaux moments, servis par la belle voix d'Emily et la richesse instrumentale pendant Liza ou Victorian America, que j'aimais déjà sur disque mais à part ça, les chansons me traversent sans me marquer.

C'est donc avec une certaine appréhension (et après avoir un peu hésité) que j'ai assisté au concert de Get Well Soon, craignant d'être déçu à nouveau. J'ai bien fait de ne pas hésiter trop longtemps car le concert fut superbe. Un concentré de puissance, d'intensité et d'émotions, sans verser dans la prétention ou le mauvais goût, avec une version magnifique de I Sold My Hands For Food So Please Feed Me. Je vous invite à lire ma chronique du concert sur Le Kiwi.


Et pour clore ce mois de novembre, c'est The Rural Alberta Advantage qui vient se produire à Clermont. C'était typiquement le genre de groupe que je pensais ne jamais voir ici, reconnu dans le "milieu indé", mais du genre à ne jouer que dans les capitales en Europe. Et bien non, de passage au Primavera, ils se sont arrêtés au Raymond's Bar sur leur route vers Paris. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les conditions n'ont pas été exceptionnelles, le son était mauvais et bien trop fort, mais malgré cela, on ne peut pas dire qu'ils aient fait un mauvais concert. Le batteur est très énergique, la musique entraînante, et pendant une heure, ils joueront presque tous les morceaux de leur album. On en prend plein les oreilles, tout va très vite, mais ce moment très éphémère resurgira plus tard à chaque écoute de l'album. Pour résumer, ce fut un bon concert (au son mauvais) d'un groupe qui peut devenir très grand. Si vous êtes sceptiques, allez donc écouter leur formidable album Hometowns, ou attendez le 1er mars, date de sortie du prochain. Si jamais ils passent près de chez vous, allez les voir, le problème de son venant plutôt de la salle que du groupe.

Voilà pour cette fois. Je vais essayer de mettre en place (et de maintenir) un rythme plus régulier de publication, même si les articles seront plus courts à l'avenir. 

Liens :      - Teen Dream de Beach House sur spotify
               - Leopold Skin sur myspace et sur le site de kütu folk (quelques morceaux du nouvel album en écoute)
               - Sur le même site de kütu folk, l'album Winter & Bonfire (ainsi que des inédits pour Noël) à télécharger gratuitement. Et de très jolis christmas packs pour ceux qui n'ont pas suivi les sorties de l'année.
               - Hometowns de The Rural Alberta Advantage sur spotify
               - Get Well Soon sur spotify et un EP live à télécharger gratuitement sur leur site
               - Garciaphone sur myspace
               - Emily Jane White sur spotify

3 commentaires:

J-P. a dit…

Hello Adrien ! Welcome back :)

J'ai vu également BEACH HOUSE à Dijon et ce fut en effet superbe ! Ils ont confirmé leur excellente réputation live. Pas d'accord avec toi par contre concernant Emily Jane WHITE dont j'ai beaucoup apprécié la prestation intimiste dans une galerie d'arts dijonnaise. Sinon, j'aurais bien aimé voir GET WELL SOON...

Je vais essayer aussi de combler sur mon blog mon propre retard (phénoménal) en terme de live reviews...
@ bientôt !

Adrien a dit…

En fait le concert d'Emily Jane White n'avait rien d'intimiste à Clermont. Une impression de confinement, presque d'étouffement, qu'Emily n'a pas réussi à estomper pendant le concert. Globalement, c'était joli, mais ennuyeux sur beaucoup de morceaux.
Et je ne parle pas de la première partie express, Julien Pras qui l'accompagnait à la basse je crois. J'ai vraiment détesté.

Autant pour Beach House, je pensais a priori que le concert serait superbe, autant pour Get Well Soon, je ne m'y attendais pas du tout. Très bonne surprise!

(et merci de passer encore par là!)

Anonyme a dit…

J'ai appris des choses interessantes grace a vous, et vous m'avez aide a resoudre un probleme, merci.

- Daniel